Jean Glénisson
(°1921-...)
Historien médiéviste
-
Médiéviste, historien des
sociétés française et italienne du XIVe siècle
-
Officier de la
Légion d’honneur
-
Officier de
l’Ordre national du mérite
-
Commandeur des
palmes académiques
-
Directeur
honoraire de l’IRHT
-
Correspondant
de l’Institut
Le chartiste
Fils d’Alcide
Marcel Glénisson & Marie Henriette Garnier, Jean Alexandre Glénisson naît le 25
janvier 1921 à Jonzac. Son aptitude à l’école primaire et secondaire le
prédestine à de grandes études universitaires. Ainsi dès 1940, il est Licencié
ès lettres, et après une période dans la résistance, il obtient son diplôme
d’archiviste-paléographe en 1946 puis devient membre de l’Ecole française de
Rome de 1946 à 1948.
De retour en
France, il exerce comme archiviste aux Archives Nationales jusqu’en 1952, année
ou il est nommé chef du service des Archives et de la bibliothèque de l’ Afrique
Équatoriale Française à Brazzaville de 1952 à 1957. Cette année-là Fernand
Braudel à qui Jean Glénisson avait été recommandé par un de ses amis, lui
propose un poste au Brésil pour enseigner la méthodologie historique à Fac de
Philosophie de l’université de Sao Paulo.
|
En 1959, de retour en France, Jean
Glenisson entre à la VIe section de l'École des Hautes Études ou il occupe
peu après, en 1963, le poste de directeur d'études à la VIe section. En
octobre 1964, Jean Glénisson est nommé sous l’impulsion de Fernand Braudel
et de Charles Edmond Perrin, directeur de l'Institut de Recherche et
d'Histoire des Textes, en succession à Mlle Vieillard (+ 1978) qui avait
elle-même hérité du poste de Félix Grat (+ 1940), fondateur de l'IRHT. Il
garde ce poste jusqu’en 1986, année à laquelle il cède la direction de l'IRHT
à Louis Holtz.
Une fois à la retraite, Jean Glénisson
retourne vivre dans la maison de ses parents, à Jonzac ou il ne cesse pas
pour autant de travailler et prend une part importante à l’animation de la
vie scientifique, historique et culturelle de la Saintonge. Il occupe
différentes fonctions depuis 1986, telles que président de la Société des
Archives historiques de la Saintonge et de l’Aunis 1975-95, correspondant
français de l’Académie des Inscriptions et Belles-lettres depuis 1987,
directeur de l’Académie de Saintonge, président de l’Université Francophone
d’été de Saintonge-Québec, membre correspondant de l’Académie de Bordeaux |
 |
L’héraldiste
|
 |
Durant les
deux années passées à l'École Française de Rome, Jean Glénisson se prend de
passion pour l’héraldique. Il se met à recopier à la main, durant ses
séjours répétés à la Bibliothèque vaticane, les blasons et armoiries des
possesseurs de manuscrits, qu’il peint ensuite à l'aquarelle.
Par la suite
ses grandes connaissances en héraldique, lui donnent l’occasion de
participer notamment à la composition de l'écu de l’évêque de La Rochelle et
Saintes que lui a fait composer Monseigneur Favreau, alors évêque de La
Rochelle et Saintes.
Armes : "Ecartelé par une croix
d'argent, au 1 d'azur à une mitre d'argent cantonnée de trois fleurs de lys
d'or, au 2 de gueules à une perdrix d'or, au 3 de gueules à une couronne
d'épines d'or et au 4 d'azur à une clé d'argent. L'écu est soutenu à dextre
par une palme et à senestre par un pampre au naturel"
|
L'auteur
Jean Glénisson
comptabilise, depuis la fin de la deuxième guerre, un nombre impressionnant
d’écrits qu’il a publié dans différents livres, ouvrages collectifs, articles et
notices historiques.
Auteur à présent
réputé, il commence sa production écrite dès 1946, époque à laquelle il doit
soutenir sa thèse à l’Ecole des chartes. Il présente un sujet sur les
enquêteurs-réformateurs de 1270 à 1328, thèse résumée dans Positions des thèses
de l'École des chartes, 1946, p. 81-88.
En 1961,
publication de son cours d’historiographie sous le titre
Iniciaçao aos Estudo historicos, Sao Paulo, Difusao europeia do Livro
|
 |
En 1965, L’historiographie française
contemporaine : tendances et réalités, dans La recherche historique
en France de 1940 à 1965, éditée par le CNRS.
En 1975, La reconstruction agraire en
Saintonge méridionale au lendemain de la guerre de cent ans, dans Revue
de la Saintonge et de l’Aunis.
En 1988 Le Livre au Moyen Age.
Préf. de Louis Holtz. - Paris, Presses du CNRS. |
1994 La France
d’Amérique. Voyages de Samuel Champlain ou Jean Glenisson fait une étude de
l’œuvre de Champlain.
Ouvrages
collectifs
Ses grandes
connaissances sur l’époque médiévale et ses compétences à l’analyse des
manuscrits et textes médiévaux l’entraînent tout naturellement à collaborer à la
rédaction de nombreux articles ou notices dans différents ouvrages et revues :
En 1947-1948,
Tome CVII de la Bibliothèque de l'école des Chartes, revue d'érudition publiée
par la société de l'école des Chartes, Jean Glénisson fait une analyse de
quelques lettres de défi du XIVe siècle dans le chapitre Notes d'histoire
militaire.
En 1958
Registres du Trésor des Chartes, T. I, Règne de Philippe le Bel, sous la
direction de R. Fawtier, avec J. Guerout, Paris Imprimerie Nationnale
En 1958-1961
Clément VI (1342-1352). Lettres closes, patentes et curiales se rapportant à la
France, avec G. Mollat et E. Deprez, Paris, de Broccard
En 1964
Correspondance administrative des légats et vicaires généraux dans les terres
italiennes de l’Eglise, T. I
La même année
Albornoz et Androin de la Roche (1353-1367), avec G. Mollat, Paris
Bibliothèque des Ecoles françaises d’Athènes et de Rome
En 1971,
L'enquête pontificale de 1373 sur les possessions des Hospitaliers de Saint-Jean
de Jérusalem, Tome CXXIX de la Bibliothèque de l'école des Chartes.
La même année
La France de la guerre de Cent ans (1300-1450), avec Y. Bruand, JF. Genest,
J. Monfrin, J. Richard, Paris, CAL
En 1974, il
dirige en collaboration avec Louis Hay, Fondateur et Directeur de l'ITEM
jusqu'en 1985, la rédaction du volume Les Techniques de laboratoire dans
l’étude des manuscrits, Paris, Édité par le CNRS.
En 1979
publication de « La Pratique des ordinateurs dans la critique des textes » qui
fait suite aux actes du Colloque international du Centre National de la
Recherche Scientifique à paris de 1878.
En 1980 Les
enquêtes administratives en Europe occidentale aux XIIIe et XIVe siècles,
dans Histoire comparée de l'administration (IVe-XVIIIe siècles), actes du
XIVe colloque historique franco-allemand organisé à Tours en 1977.
en 1985, il
rédige un article qui paraît dans le troisième volume de l’Histoire de
l’édition française « Le Temps des éditeurs. Du romantisme à la Belle
Époque » sous le titre « Le Livre pour la jeunesse ».
En 1987
L’Enquête pontificale de 1373 sur l’Ordre des Hospitaliers de St-Jean de
Jérusalem publié sous sa direction, Vol I.
La même année
L’Enquête dans le prieuré de France par A.M. Legras, R. Favreau, Anthony
Luttrell, Paris CNRS, Col. Documents, Etudes et Répertoires.
En 1994 Le
Livre d’enfance et de jeunesse en France, publié sous sa direction et celle
de Ségolène Le Men, Bordeaux, Société des bibliophiles de Guyenne.
Parallèlement à
ces écrits, Jean Glénisson participe à la publication de nombreux articles dans
les revues spécialisées telles que : Mélanges d’archéologie et d’histoire, la
Bibliothèque de l’Ecole des Chartes, l'Annuaire-Bulletin de la société de
l’histoire de France, la Revue de la Saintonge et de l’Aunis, Revista de
Historia de Sao Paulo, la Revue d’histoire ecclésiastique de Louvain, etc. il
participe activement à de nombreux colloques (voir
colloque de La Rochelle d’octobre 2004)
ainsi qu’à de nombreuses expositions (voir
exposition de La Rochelle de
Novembre/décembre 2004).
Sources :
Retour
à la
page d'accueil
© Paul Gary